Navigations of a globalizing Chad: Nomadic Walad Djifir grounded in connectivity

On Thursday July 2nd 2020, Inge Butter (ASC/UL) defended the ethnography, Navigations of a globalizing Chad: Nomadic Walad Djifir grounded in connectivity. The research that led to this ethnography was funded by NWO’s MaGW grant (project number: 400-09-487) and supported by CTD. The bulk of the fieldwork was carried out between 2011 and 2014 in Chad and the Central African Republic (CAR).

A focus on the everyday has produced this ethnography, which hopes to give a nuanced voice to an extended family of semi-sedentary nomads, living at the centre of a country and region known for its political turmoil, ecological insecurities, and socio-economic hardship.

Based in central Chad, the Walad Djifir are part of extensive socio-economic networks, ranging from very local cattle markets, to Western Unions in Libya, and selling merchandise in the Central African Republic. The ferīkh (nomadic camp) is where all of the Walad Djifir’s networks meet, and often also begin— providing the departure point of this research.

This analytical and methodological approach embraces the intricate relationships between sedentary and mobility, the mundane and the extreme, flexibility and expectations to explore how regional trends can be understood in light of the Walad Djifir’s daily lives.

Over time, the Walad Djifir have developed ways of coping and dealing with insecurities, interacting with infrastructural, technological, and socio-political developments in specific ways. In exploring how such insecurities and crises become anchored into the everyday, the ferīkh provides answers. It is the mundane elements of daily life which give meaning to, and in so doing, anchor (potential) disruption.

Cousins catching up at the end of the day, March 2014.

L’objectif principal de cette recherche est de mieux comprendre une région dite (post) conflictuelle, et en particulier comment les dynamiques sociales et économiques prennent forme dans la vie quotidienne. L’étude a été menée avec et avec un groupe arabe de nomades semi-sédentaires, les Misseria Rouges, qui ont leur base dans le centre du Tchad mais dont la vie est façonnée par un contexte de réseaux ruraux et régionaux plus larges.

Au total, douze mois de travail sur le terrain ont été menés dans le centre du Tchad et en République centrafricaine (RCA). Les membres de la famille des Misseria Rouges ont été suivis dans leurs trajectoires quotidiennes. Ces membres de la famille et leurs réseaux socio-économiques ont mené l’enquête et donné un aperçu de certains des réseaux commerciaux existants, des flux financiers et des ressources de communication dans la région (Libye, Nigéria, Tchad, RCA).

Grâce à ces réseaux, les membres de la famille entrent en contact avec toutes sortes de situations – par exemple avec les lois nationales sur l’importation / exportation, avec des moyens informels de franchir les frontières, avec la disponibilité (ou non) de réseaux téléphoniques, avec diverses options pour envoyer de l’argent, etc. De plus, le climat socio-économique et politique joue un rôle majeur dans la manière dont on se relie à ces réseaux et les utilise.

Comme beaucoup d’autres dans la région, les Misseria Rouges ont traité directement et indirectement des pertes, de la violence, des coups d’État militaires et des conflits. Ce projet s’est concentré sur ce que cela signifie pour quelqu’un (et sa famille) sur le plan personnel – comment les gens y font-ils face, comment se fait-il que la vie quotidienne continue souvent?

Un des résultats particuliers de cette recherche est que la vie quotidienne continue effectivement, peut-être sous une forme différente. Dans une région souvent considérée comme post-conflit, cela peut donner un aperçu de ce que signifie réellement «post-conflit». Quel rôle jouent l’identité et le sentiment d’appartenance à un groupe (ou pays) particulier? Montre que pour les Misseria Rouges, la structure de la vie nomade y joue un rôle majeur.

Les normes et les valeurs des individus sont ancrées dans les activités quotidiennes entourant l’élevage et la préservation de la «richesse» pour elles-mêmes et les générations futures. et les valeurs font partie de ce que l’on peut considérer comme la «vie ferikh» – à savoir, vivre dans un camp nomade (le ferikh), mais une telle «vie ferikh» ne signifie pas une existence isolée, car il y a interaction et échange. Cette recherche montre à quoi ressemblent ces interactions et comment elles évoluent (y compris l’évolution des moyens de communication / TIC), tout en conservant une certaine base morale (normes et valeurs du Ferikh). Il l’existence de ces normes et valeurs ne signifie pas pour autant que chaque membre de la famille y adhère – elle reste un cadre de référence pour les actions.

Les résultats de cette recherche peuvent aider à comprendre la dynamique plus quotidienne que vivent les résidents d’un pays comme le Tchad. La cartographie des réseaux financiers au sein de la Misseria Rouges montre le rôle de la disponibilité des infrastructures techniques et l’existence de réglementations nationales en matière de transactions monétaires, mais aussi le rôle de la sécurité et de la confiance. Les histoires de membres de la famille qui vivent en RCA depuis deux ou trois générations et qui ont fui depuis décembre 2013 contribuent à nuancer un problème politique complexe.


Money received through Western Union, from family in Libya, being sent on to a rural town through a merchant in N’Djaména.

For further reading/watching:

After several weeks in Bangui (October – December 2012), a short film was put together, reflecting a very preliminary framework of what would later form elements of the ethnography’s chapters. The images start out in the setting of the nomadic camp, following some of its family members to CAR and then back again to Chad. The short film, La mobilité transnationale et le réseau économique des nomades de Batha, was presented at a workshop organised in N’Djaména by Centre de Recherches en Anthropologie et Sciences Humaines (CRASH) in March 2013.

Together with CTD colleagues Catherina Wilson and Adamou Amadou, Inge contributed to a web dossier on CAR, ‘CAR: Unexpected forces that shape Chadian citizenship: From fluid to fixed belonging?’. Each of the contributions, published in January 2015, shines a light on the situation in CAR at that time, and how it was affecting those living in and moving out of its borders.

More recently (June 2020), an interview appeared in Leiden University’s newsletter. The article, ‘The life of nomads in turbulent times’, reflects a general interest for the more ‘exciting’ stories coming out of the region, highlighting the continuing importance of understanding the more practical, daily realities.

Colleague Souleymane Abdoulaye Adoum being interviewed by Inge on a joint visit to the ferikh, March 2014. Photo by James Chama Tabi.

Publications:
▪ Butter, I. (2020) Navigations of a globalizing Chad: Nomadic Walad Djifir grounded in connectivity. Doctoral thesis, Leiden University/African Studies Centre Leiden.
▪ De Bruijn, M.E., I.C. Butter & A.S. Fall (2017) An ethnographic study on mobile money attitudes, perceptions and usages in Cameroon, Congo DRC, Senegal and Zambia. Final report, ASC/IFC.
▪ De Bruijn, M.E., R.A. van Dijk, C. Cardoso & I.C. Butter (eds) (2011), Special issue: Ideologies of youth, Africa Development, 36(3).

Papers:
▪ Butter, I., ‘Questioning the importance of the more ‘mundane’ forms of duress: A methodological reflection on the role of ‘silences’’ CTD conference, N’Djaména, 25-28 October 2017.
▪ Butter, I., ‘Regional remittances in a connected economy: Financial transactions between Chad and Libya, 2015.
▪ Butter, I., ‘Under duress: Chadian opinion makers in the digital age’, ASA UK Conference 2014, 9-11 September 2014, University of Sussex (Brighton).
▪ Butter, I., ‘Money versus cattle: a Chadian perspective on the vulnerabilities of providing banking for the un-banked’, CRESC Conference: Precarious lives and experimental knowledge, 4-6 September 2013, London.
▪ Butter, I., ‘La mobilité transationale et le reseau economique des nomades de Batha’, Workshop organised by Djimet Seli & CRASH as part of Mobile Africa Revisited Project: De la mobilité physique à la mobilité par les ondes, 19 March 2013, N’Djamena. Presentation including short film.

Get more stuff like this
in your inbox

Subscribe to our mailing list and get interesting stuff and updates to your email inbox.






Get more stuff like this
in your inbox

Subscribe to our mailing list and get interesting stuff and updates to your email inbox.