Quand l’entreprenariat est une source d’épanouissement

– Max-Landry Kassaï, 19 juillet 2017 (précédemment publié le 24 mai 2017)

Max avec sa récolte.

Après la crise déclenchée en 2013, plus de 2,3 million de personnes dont 460000 déplacés internes, continuent à faire face aux défis de la faim, de l’absence de moyens d’existence et d’opportunité. L’Etat qui, jusqu’ici, est le plus grand employeur n’arrive pas à diminuer considérablement le fort taux de chômage estimé à 15%.

La jeunesse centrafricaine a une double facette dans cette crise, elle est non seulement victime des atrocités mais aussi responsable de ces violences, dû évidemment à son facile enrôlement dans les groupes armés, au motif d’être abandonnée par la société et désœuvrée.

Selon FAO, avec l’insécurité alimentaire qui reste un défi persistant, les moyens d’existence et de développement économique de plus 70% de la population dépend de l’exploitation des ressources naturelles abondantes du pays.

Ainsi nous de l’ACLUP (Action Concrète de Lutte contre la Pauvreté), n’attendons pas tout recevoir de l’Etat, et nous avons pensé nous lancer dans le maraichage pour avoir une autonomie financière afin de répondre aux défis de la faim et de la pauvreté qui guettent nos foyers respectifs.

Nous sommes une équipe de cinq personnes dont une femme, nous travaillons durement pour notre épanouissement. Nous vous présentons aujourd’hui le fruit de nos labeurs pour notre première récolte qui se fera d’ici le vendredi, notamment les concombres, épinards et choux blancs que nous avons produits.

 

 

 

 

 

 

 

La jeunesse centrafricaine peut être le moteur de la renaissance nationale ; il y a un grand nombre de jeunes centrafricains qui n’ont pas de moyens d’existence durables, ce qui les rend sensibles aux comportement à haut- risques, à des activités illégales. Ces jeunes, s’ils sont intégrés dans un tissu économique, notamment l’entreprenariat agricole à fort potentiel, deviendront les moteurs du relèvement national et de la stabilité.

Nous demandons de ce fait, à la jeunesse centrafricaine de suivre notre exemple, en ayant l’esprit d’initiative, pour leur propre épanouissement. Cependant, le plus grand mal est que nous n’avons pas une banque nationale ou internationale de fonds agricoles dans le pays, laquelle pourrait appuyer nos projets. Nous devons être appuyés par le gouvernement et les partenaires au développement pour la pérennisation de nos activités, afin de nous permettre de quitter le secteur informel pour le secteur formel.

C’est vraiment honteux que la Centrafrique qui est un pays agricole, puisse importer 95% de ces produits de première nécessité du Cameroun et des autres pays limitrophes. Nous comptons faire l’extension de nos activités jusqu’à une unité de conservation ou de transformation de nos produits, chose qui, jusqu’ici, n’existe pas. Par exemple, les tomates que nous produirons pourraient être transformées en sachet comme nous l’importons du Cameroun pour répondre aux besoins du marché national et limiter les importations; et cela demande un capital financier important.

Nous produisons « bio», en utilisant uniquement de la fumure tel que les bouses des bœufs, des fientes de poulets de chairs, en évitant les produits chimiques pour la santé de notre clientèle.

Au lieu d’acheter des médicaments à vos enfants, achetez-leur des légumes et ils jouiront d’une excellente santé.

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