Le pré-DDR est-il une réussite ?

– Max-Landry Kassaï, 26 mai 2018

La phase finale de l’essai du projet <<pilote DDR >>  vient de se tenir au  centre de formation du champ Kassaï durant laquelle 132 personnes issues des groupes armés ont été formées. Ces hommes sont désormais des soldats de la Nation. Ils doivent maintenant loyauté, le dévouement à la cause nationale et dourner le dos à leur passé, à leur groupe respectif.

En effet, c’est la seconde phase et la toute dernière de l’essai du processus DDR. Ainsi, un nombre réduit des hommes démobilisés tous issus de la Seleka ou des Antibalaka ont été formés ensemble pour préalablement voir les enjeux d’un tel pari, surtout le souci de cohabitation entre les groupes. Ainsi, La dernière phase de cet essai a pris fin ce vendredi 25 mai au camp Kassaï…

Il faut savoir que douze groupes armés ont accepté de s’engager dans le processus DDR, pour sortir de la rébellion et se réinsérer dans la société, afin de tourner la page de la crise. Mais, peut-on dire que ces deux phases d’essai sont une réussite? Et est-ce que l’on n’est déjà près pour engager véritablement le DDR? Qu’est-ce qui empêche le DDR d’être engagé effectivement?

On a noté lors de ces deux phases  quelques difficultés de cohabitation entre ces hommes issus de groupes rivaux. Mais à la fin, on les a appris à former un corps et à comprendre qu’ils n’appartiennent  plus désormais à une entité rebelle mais à une famille << des frères d’armes>>.

Après cette formation, certains ont été relâchés et renvoyés dans leur foyer respectif, alors d’autres sont encore maintenus dans le camp, pour raison de sécurité. Car, ils sont pour la plupart des peuls et des frères musulmans  qui n’ont pas de famille à Bangui. Mais, la grande inquiétude est qu’on doit les réencadrer de sorte qu’ils ne soient tentés, dans ce contexte d’insécurité actuel, de se rallier ou de retomber dans un groupe armé.

Prenons par exemple ceux qui  veulent regagner leur famille au Km5, l’on craint qu’ils ne  soient enrôlés de force dans les groupes d’autodéfense et perdre de ce fait,  leur engagement vis -à -vis de la nation. On doit donc  les préparer, les initier à la citoyenneté et autres, avant de les libérer.

Par ailleurs, on voit combien les défis du DDR sont grands, arriver par cette voie à  former une armée républicaine, irréprochable, neutre, regroupant toutes les sensibilités sociales. Nous devons savoir que nous pouvons y arriver si chacun prend conscience de ce qui nous unit, que nous sommes un seul peuple, et que la survie de notre nation dépend de la manière dont nous allons réécrire notre histoire.

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